Bio

« Depuis 15 ans, Émilie Renault tisse des liens vers un Ailleurs paysager. Ses voyages et ses crayons l’ont amenée en Suisse, en Chine, au Brésil, aux quatre coins de l’Hexagone à l’occasion de résidences de création autour de l’humain questionnant leur rapport à un territoire donné. Interviews, enquêtes, dessins, correspondances, création d’ateliers sont alors réalisés dans un temps donné, sur un sujet précis. »1

Elle cofonde le collectif EthnoGraphic en 2010 avec lequel elle s’embarque pour des résidences au long cours. Iels gagnent le prix Talents contemporains de la fondation François Schneider en 2021 et leurs travaux intègrent les collections de nombreuses institutions telles que la fondation François Schneider et la fondation Michalski, le Musée historique de Lausanne ou le fond cantonale d’art contemporain de Genève.

Diplômée de l’École cantonale d’art de Lausanne (écal) et de l’École supérieure d’arts et de design (esad) de Reims, Émilie Renault enseigne à l’école supérieure d’arts appliqués de Vevey en Suisse depuis 2012.

 1 – Lucie Cabanes, 2021

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Défricher#2, 2017

BAR des Nations, Bureau des Archives des Revendications,
dispositif sur la place des Nations, résidence avec le
Fond Cantonal d'Art Contemporain, 2022

Statment

« À première vue, Émilie Renault est une dessinatrice mais avant tout, elle est une scrutatrice. Au bout de sa mine affûtée, elle décortique le monde, millimètre par millimètre, pour en saisir finement toutes les mécaniques. Elle s’accroche à tous les détails et à force d’observer au microscope les personnes qu’elle interroge, elle en perçoit tous les battements, les émotions, les non-dits, tout ce qui fait l’intensité de leur vie. »1


Dans ces installations, Émilie met en perspective dessins et textes, témoignages d'habitant.e.s, écrivain.e.s ou philosophes. Elle questionne le « nous », ce qui fait communauté en révélant mémoires et rêves. Elle tente de construire des lieux où une zone d’espoir est possible, des refuges, des espaces de convivialité.

« Aller à la rencontre de… c’est justement la méthologie que poursuit le collectif EthnoGraphic dont Émilie Renault et Ghislain Botto sont les fondateurs. Le collectif utilise l’ethnographie comme moyen d’approche et l’associe à une production artistique contemporaine. Chaque investigation fait l’objet d’un travail minutieux de réappropriation par le dessin, le texte, ou encore la photographie au travers d’une production transdisciplinaire (dessin, édition, photographie, vidéo, balades, installations, constructions…). »2

Depuis plus 15 ans le collectif a co-construit de nombreux projets, en France et à l’étranger, tous impliquant un fin réseau de participation et de collaboration. Les artistes décrivent la vie quotidienne pour révéler, mettre en lumière la différence et la diversité et favoriser la compréhension entre tous.tes. Ils passent du temps avec les personnes qu’ils rencontrent et participent à leur vie quotidienne tout en écoutant, en dialoguant et en enregistrant.
Les œuvres produites bousculent l’ordinaire et s’inscrivent dans l’espace public comme des «lieux de retour» dédiés à la rencontre, au partage et à l’expérimentation collective.

 1 – 2 – Caroline Bernard, 2014